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Je vais en dire plus sur ce qui se passe avec les cocons donnés, mais sachez que si je déplace des cocons entre les donateurs et les exploitations bio/permaculture, ce sont des abeilles en bonne santé (soigneusement préparé et filtré pour éliminer les parasites) et où possible, envoyé à l’exploitation la plus proche pour que le climat et le profil génétique, exposition à des maladies, est le plus similaire que possible. A ce jour (9 mars 2019) je l’ai fait avec seulement 4 donations – il me reste à placer deux donations avant fin mars.
Je pense que ce que je fais (le transfert limité dans un sens unique à une distance limitée) est relativement éthique. En général les abeilles données ne sont plus souhaitées ou gérable par les personnes qui les donnent. En plus je mets des conditions à ceux qui les reçoivent (assez d’équipement pour les femelles, suivre strictement mes protocoles etc.) Je veux parler de ce que je fais de ces cocons en toute transparence. Peut-être avez-vous une autre idée qui pourrais améliorer mon procédé.
Par contre l’arrivée de deux autres entreprises qui gèrent des populations d’abeilles sont, à mon avis, beaucoup moins éthique et dangereuse pour les pollinatrices qu’elles touchent. Il y a plusieurs problèmes avec ces entreprises qui vendent ou louent les abeilles. Voici ce que je constate :
- Les cocons sont importés de très loin – du Canada vers la France par exemple avec Osmia.net en France (un dossier sur toutes leurs pratiques sera un de mes prochains posts dans ce forum),
- Beaucoup d’aller-retour sont faits avec les populations qu’ils gèrent (Wild biene + partners en Suisse). S’il n’y pas de contrôles sanitaires visibles et que la provenance des abeilles n’est pas régionale, la propagation de maladies est une très forte possibilité, les cocons étant tous mélangés dans des dépôts/boites à cocons. Les populations ayant été separée par les milliers d’années),
- Avec ce modèle de location des abeilles (1ère Partie) nous répétons les mêmes erreurs de l’histoire de l’apiculture (et prolongeons la même attitude qui à vu l’utilisation excessif des pesticides) où les arboriculteurs se déconnectent de leurs abeilles indigènes; celles qui ont assuré invisiblement,
- Le modèle de la location des abeilles (2ème Partie) déjà accepté dans certains coins du monde d’apiculture – n’est pas la bonne et va faire en sorte que les abeilles solitaires deviennent une commodité ; où les grands industriels du secteur qui n’ont que les monocultures vont commencer à les consommer et à en exiger de plus en plus. Sans aucune restriction ou réglementation sanitaire internationale, iront-ils encore chercher plus de cocons de lointains pays.
- ‘La perte des abeilles – le relâchement massif d’abeilles maçonnes ou tapissières (qui nichent hors-sol) sur n’importe quel nouveau terrain est très risqué pour l’épanouissement de ces abeilles. Si on ne fait pas correctement et les bonnes conditions de nidification ne sont pas en place, les abeilles vont quitter la zone et se perdront sans possibilité deretour vers des espaces adéquates. J’ai déjà été témoin de collègues aux États-Unis (et même fait l’expérience moi-même) où les milliers d’abeilles ont étés relâchés et que 10% n’ont pas fait leur nids dans l’équipement fourni. Ça fait non-seulement beaucoup d’abeilles avec leur vie de reproductrices perdues et non-épanouies, mais cette perte pour l’entreprise qui loue les abeilles va augmenter la pression d’encore acheter les abeilles des pays lointain.
le fond de la pollinisation
Voilà mes craintes initials.