Voici la deuxième partie de ma dernière communication aux réseaux d'Osmiculteurs en mars, pour lancer une alerte et une discussion ou un débat :
"Deux sociétés (une société française et une suisse) commencent à importer systématiquement des cocons d'abeilles de lointains pays (du Canada, d' Italie, d' Allemagne et probablement d'autres pays de l'Est de l'Europe), des actes très dangereux pour l’environnement global des pollinisatrices.
La raison principale est dûe au fait que les abeilles solitaires (maçonnes et tapissières) étaient auparavant isolées depuis des millions d'années dans chaque région. En mélangeant d'une façon systématique des abeilles régionales avec celles issues d'importations, et selon les d'études scientifiques déjà faites, elles courent des risques énormes de futures épidémies causées par des virus et des bactéries inconnues aux populations, qui entrent en contact avec ces abeilles importées. Il y a aussi des espèces de champignons déjà bien repérées dans les populations d'abeilles maçonnes au Nord d'Amérique ainsi que d'autres parasites plus virulents qui arriveront dans les populations indigènes.
Il y a une forte possibilité que ces pathogènes vont s'étaler et toucher d'autres espèces d'abeilles solitaires et de bourdons qui partagent les mêmes fleurs et le même environnement.
La dangerosité de ces actes d'importation d'abeilles solitaires
Les abeilles solitaires et bourdons ont toujours assuré le fond de la pollinisation et la récolte des fruits, même si l'abeille à miel a été considérée comme l’héroïne de ce processus. Malheureusement les arboriculteurs ou particuliers qui acceptent ces cocons importés - sans connaître ou sans se soucier de leur provenance - courent le risque de perdre une partie d'autres espèces d'abeilles et d'insectes importants, comme les bourdons et les abeilles terricoles qui occupent déjà les espaces autour de leurs vergers.
Ces arboriculteurs risquent gros, pensant qu'ils vont augmenter leur récoltes avec la location ou l'achat de ces abeilles - des abeilles maçonnes (pour les arbres fruitiers) ou tapissières (pour la luzerne) - mais en fait ils iront potentiellement droit dans le mur en perdant une grande partie de leur patrimoine de pollinisatrices, touchées par des maladies inconnues. Au cours des années les vergers risquent de ne plus bourdonner...."
Au fur et mesure je vais publier les études scientifiques clefs qui soutiennent cette position (bientôt un sous-menu à droite).
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