Archives de catégorie : avis

Témoignage d’un professionnel de Permaculture

Voici une transcription des paroles de Magali (l'Arbre à Poule, de Villers St. Paul ) fait par une de ses coéquipières sur la production de fruits en 2016, l’année ou une population importante d'abeilles maçonnes (1200 individus) a été relâchée,  sur la ferme, pour la première fois.

Cette population venait d'un surplus d'abeilles (Osmia cornuta) que j'avais de mon élevage à Villers St Barthélemy à 58km de distance. J'avais enfin obtenu une récolte de 20,000 cocons pour la première fois après avoir bien maîtrisé l’accroissement des populations locales. Je cherchais un autre projet bio, relativement proche, pour faire un deuxième test de  pollinisation. A voir le premier témoignage d'un professionnel sur l’efficacité de la pollinisation des Osmia cornuta , notre premier projet dans le Var.

La peau des fruits était plus épaisse, dure, régulière et moins abîmée; Il y a eu une meilleure conservation des fruits par rapport aux autres années, dans les mêmes conditions de stockage; les pépins sont mieux développés, réguliers, et sont tous identiques; il y a également eu moins de perte (chute); ce fut une bonne année avec beaucoup de fruits.” - 2016

Voici leur page où notre collaboration - qui continue en 2018 - est mentionné.

 

 

 

Une situation très préoccupante pour les hyménoptères

Voici la deuxième partie de ma dernière communication aux réseaux d'Osmiculteurs en mars, pour lancer une alerte et une discussion ou un débat :

"Deux sociétés (une société française et une suisse) commencent à importer systématiquement des cocons d'abeilles de lointains pays (du Canada, d' Italie, d' Allemagne et probablement d'autres pays de l'Est de l'Europe), des actes très dangereux pour l’environnement global des pollinisatrices.

La raison principale est dûe au fait que les abeilles solitaires (maçonnes et tapissières) étaient auparavant isolées depuis des millions d'années dans chaque région. En mélangeant d'une façon systématique des abeilles régionales avec celles issues d'importations, et selon les d'études scientifiques déjà faites, elles courent des risques énormes de futures épidémies causées par des virus et des bactéries inconnues aux populations, qui entrent en contact avec ces abeilles importées. Il y a aussi des espèces de champignons déjà bien repérées dans les populations d'abeilles maçonnes au Nord d'Amérique ainsi que d'autres parasites plus virulents qui arriveront dans les populations indigènes.
Il y a une forte possibilité que ces pathogènes vont s'étaler et toucher d'autres espèces d'abeilles solitaires et de bourdons qui partagent les mêmes fleurs et le même environnement.

La dangerosité de ces actes d'importation d'abeilles solitaires

Les abeilles solitaires et bourdons ont toujours assuré le fond de la pollinisation et la récolte des fruits, même si l'abeille à miel a été considérée comme l’héroïne de ce processus. Malheureusement les arboriculteurs ou particuliers qui acceptent ces cocons importés - sans connaître ou sans se soucier de leur provenance - courent le risque de perdre une partie d'autres espèces d'abeilles et d'insectes importants, comme les bourdons et les abeilles terricoles qui occupent déjà les espaces autour de leurs vergers.

Ces arboriculteurs risquent gros, pensant qu'ils vont augmenter leur récoltes avec la location ou l'achat de ces abeilles - des abeilles maçonnes (pour les arbres fruitiers) ou tapissières (pour la luzerne) - mais en fait ils iront potentiellement droit dans le mur en perdant une grande partie de leur patrimoine de pollinisatrices, touchées par des maladies inconnues. Au cours des années les vergers risquent de ne plus bourdonner...."

Au fur et mesure je vais publier les études scientifiques clefs qui soutiennent cette position (bientôt un sous-menu à droite).

Si vous voulez suivre les développements de notre débat et potentielle campagne contre le développement de ce trafic, vous pouvez me contacter et vous inscrire à une newsletter qui va bientôt traiter de ce sujet.